• C’est un petit chat noir, effronté comme un page.

    Je le laisse jouer sur ma table, souvent.

    Quelquefois il s’assied sans faire de tapage ;

    On dirait un joli presse-papier vivant

    Quand on met devant lui la soucoupe de lait

    Tout d’abord de son nez délicat il le flaire,

    Le frôle ; puis, à coups de langue très petits,

    Il le lampe ; et dès lors il est à son affaire ;

    Et l’on entend, pendant qu’il boit, un clapotis.

    Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,

    Et ne relève enfin son joli museau plat

    Que lorsqu’il a passé sa langue rêche et rose

    Partout, bien proprement débarbouillé le plat.

    (extraits poésie de E.Rostand)


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